Découverte d’une méduse mutante

A peine les monstres marins en lévitation dans le formol eurent-ils quitté le musée océanographique de Monaco qu’y est apparue une étrange créature que nul n’avait jusqu’ici remarqué au milieu de la masse tourbillonnante qui peuple les gigantesques aquariums.
L’exposition de Damien Hirst avait capté tous les regards et personne ne s’était alors rendu compte qu’une nouvelle forme de vie venait de surgir.

Cornucopia avait étalé l’abondance d’un monde prodigieux fait de mille écrins de verre où chaque être paraissait à la fois plus mort et plus vivant, comme si la frontière entre la vie et la mort s’était dissoute dans un bain de formol où la chair devenait spirituelle.
Cette chair tout autant sacralisée que profanée, à la fois meurtrie à coups de scalpel et embaumée dans un écrin luminescent, fascinait plus que la variété de ses formes.
Cornucopia s’en est allé à présent peupler d’autres salles de musée et chacun semble chercher les traces de cette présence révolue, les reliefs d’une fascination qui se prolonge.
C’est alors que certains des plus fervents visiteurs de Cornucopia aperçurent, comme surgissant des ténèbres abyssaux d’un des immenses aquariums, la méduse mutante, la créature fantastique rêvée par percept-studio et présentée ce mois-ci dans notre chronique qui rend peut-être ainsi hommage à Hirst, comme il apparaît dans notre application multimédia de ce mois réalisée en Papervision3D. Puisse cette méduse mutante consoler les adorateurs du requin blanc sacralisé par Hirst et son formol luminescent.

Le chroniqueur